Finance publique : Impact du déficit public sur les ETI

En 2023, la France a été confrontée à un défi financier majeur. Son déficit public a atteint un niveau alarmant de 5,5 % du PIB, dépassant largement les prévisions gouvernementales de 4,9 %. Cette augmentation significative du déficit, associée à une dette publique atteignant 110,6 % du PIB, a suscité des préoccupations quant à la santé économique du pays. Nombres sont les causes derrière cet évènement. Plusieurs mesures gouvernementales sont cependant en marche et s’assurent de restaurer la stabilité économique.

Causes du dérapage financier

Plusieurs facteurs ont contribué à la montée spectaculaire du déficit public en France en 2023. Tout d’abord, les recettes fiscales ont été inférieures aux prévisions, avec une perte estimée à 21 milliards d’euros. Cette sous-performance est attribuée en partie à une inflation plus faible que prévu, réduisant les rentrées fiscales, notamment sur la TVA. De plus, la crise du marché immobilier a fortement affecté les droits de mutation à titre onéreux, avec une baisse de 4,8 milliards d’euros selon l’Insee, soit une diminution de 22,2 %.

En outre, le ralentissement de l’activité économique a pesé sur les projections budgétaires. Le gouvernement, ayant déjà fixé des objectifs modestes avec un déficit attendu à -4,9 % du PIB, a été pris au dépourvu par cette détérioration inattendue. Les espoirs d’une amélioration se sont rapidement dissipés face à une économie en berne. Les données publiées par l’Insee ont également révélé une dette publique de 110,6 % du PIB, dépassant les prévisions officielles de 109,7 %.

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Impact du déficit public sur les ETI

Le déficit public accru en 2023 a eu un impact direct sur les ETI, les exposant à des défis financiers supplémentaires. Avec un environnement économique incertain et des perspectives budgétaires sombres, de nombreuses ETI ont été contraintes de réduire leurs investissements. Selon les données du Ministère de l’Économie, les investissements des ETI ont diminué de 8 % en moyenne en 2023 par rapport à l’année précédente.

Le déficit public accru a conduit à une plus grande prudence des investisseurs et des prêteurs. Les données de la Banque de France montrent que le nombre d’ETI ayant rencontré des difficultés pour obtenir un financement externe a augmenté de 15 % en 2023. Cela a entravé leur capacité à financer leurs projets de croissance et à maintenir leur compétitivité sur le marché.

La détérioration des finances publiques a également eu un impact sur la trésorerie des ETI. Selon une enquête menée par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), 40 % des ETI ont signalé une augmentation de leurs délais de paiement en 2023.

Enfin, le déficit public accru a eu des répercussions sur l’emploi au sein des ETI. Selon les estimations de l’Observatoire des Entreprises, la création nette d’emplois dans les ETI a chuté de 12 % en 2023, entraînant une hausse du chômage dans certaines régions.

Mesures gouvernementales pour réduire le déficit

Face à la crise financière qui a secoué le pays, le gouvernement français a été contraint de prendre des mesures drastiques pour réduire le déficit public et restaurer la stabilité économique. Confronté à un déficit public atteignant 5,5 % du PIB et une dette publique de 110,6 %, le gouvernement a dû agir rapidement pour éviter une crise financière plus profonde et rassurer les marchés financiers ainsi que les agences de notation.

Dans cette optique, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé un ensemble de réformes visant à maîtriser les dépenses publiques et à augmenter les recettes de l’État. Tout d’abord, le gouvernement a décidé de ne pas toucher à la prise en charge des affections de longue durée (ALD), malgré les pressions pour réduire les dépenses sociales. En revanche, le gouvernement a annoncé une réforme des indemnités journalières, en réponse à une augmentation de 10 % des arrêts maladie depuis la pandémie de Covid-19.

Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé à rechercher des économies dans tous les secteurs de l’administration publique. Bruno Le Maire a appelé à une « prise de conscience collective » et a demandé à tous les opérateurs de l’État de proposer des mesures d’économies sur leurs budgets respectifs.

En outre, le gouvernement a réaffirmé son objectif de ramener le déficit sous la barre des 3 % du PIB d’ici à 2027. Pour y parvenir, des réformes structurelles seront nécessaires, notamment dans le domaine des dépenses sociales et des prestations publiques. Toutefois, le gouvernement a exclu toute augmentation d’impôts, préférant se concentrer sur la maîtrise des dépenses publiques et la relance de la croissance économique.

La crise économique et financière actuelle en France soulève des préoccupations majeures quant à la gestion des finances publiques et suscite des débats politiques intenses. Les réactions de l’opposition et les critiques de la gauche reflètent les tensions et les divisions au sein de la société française face aux défis économiques. Alors que le gouvernement tente de mettre en œuvre des mesures pour réduire le déficit et relancer l’économie, il est confronté à des défis politiques et sociaux de taille. L’avenir économique du pays dépendra des choix politiques et des réformes à venir.

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